Autour du process de soudage, toute une série de facteurs influencent la durabilité. On peut notamment mentionner la vitesse de soudage, les coûts du système, les matières premières, la durée de traitement et les matériaux d’apport, ainsi que la qualité de la soudure. Pour se faire une image globale, il faut regarder l’ensemble de la chaîne de processus. La transformation des matières premières en matériaux de base et matériaux d’apport ou encore la fabrication de produits consommables auxiliaires consomment aussi de l’énergie. C’est pourquoi il ne faut pas seulement considérer l’acquisition des ressources, mais aussi la fabrication de chaque composant d’un système de soudage.
L’utilisation de techniques de soudage modernes et puissantes est tout aussi importante pour une production durable. Plus le système de soudage est fiable et polyvalent, plus les processus de fabrication sont efficaces : en utilisant les appareils adaptés, les exploitants peuvent augmenter leur vitesse de soudage, et ce en conservant la même qualité et dans des conditions idéales. Cette approche permet même d’économiser des cellules de fabrication entières. En outre, elle réduit les besoins en énergie et en moyens de production, tels que les matériaux d’apport et les produits consommables auxiliaires.
Alors comment un soudeur peut-il, en pratique, réaliser des assemblages rentables et de qualité avec un minimum d’impact sur l’environnement ? Il faut d’abord distinguer les différents modes opératoires de soudage : par exemple, pour le soudage manuel à l’arc ou à l’électrode enrobée, il faut savoir que pour chaque électrode soudée, il reste une chute d’env. 35 millimètres – un facteur néfaste pour l’environnement. En outre, le changement de l’électrode enrobée et le nettoyage de la passe prennent beaucoup de temps, pendant lequel la source de courant est en marche à vide et ne peut pas être utilisée, ce qui fait chuter le rendement du process. En revanche, si le soudeur utilise un process avec « électrode infinie » en fusion, comme le soudage MAG, ces inconvénients sont a priori exclus.
Particulièrement efficace, propre, rapide, précis et flexible dans ses applications, le soudage MAG est reconnu comme l’un des modes opératoires les plus durables. Le soudage hybride laser-MSG est lui aussi un procédé écologique. Il ne nécessite que peu de matériau d’apport et garantit également une vitesse élevée. Mais utiliser l’un de ces deux process n’est pas forcément synonyme d’un comportement particulièrement durable. En effet, avant chaque application, il faut d’abord évaluer quel mode opératoire est le mieux adapté. Le soudage n’est durable que lorsque les frais techniques et la consommation de ressources, la qualité ainsi que la rentabilité s’équilibrent.
Avec les outils adaptés, la formation des soudeurs peut elle aussi être organisée durablement dès le début. Avec son simulateur de soudage Virtual Welding, Fronius possède une solution qui permet aux soudeurs débutants de s’entraîner virtuellement à maîtriser les compétences fondamentales et la manipulation de la torche. Grâce à la technologie de réalité virtuelle (VR), l’utilisateur peut apprendre et s’exercer à pratiquer différents process de soudage. Il peut choisir le soudage manuel à l’arc, le soudage à l’arc avec fil-électrode en atmosphère gazeuse (MIG/MAG) ou le soudage à l’arc en atmosphère inerte avec électrode tungstène (TIG). Cet entraînement virtuel permet d’économiser des ressources et donc des frais, vu qu’il ne nécessite aucun consommable. Les répercussions de ce type de formation sur la durabilité sont donc très positives.
Le chemin vers une production durable implique différents facteurs. Le process de soudage adapté à l’application et une vitesse de soudage plus élevée, alliés à une réduction des retouches nécessaires et du taux de défaillances : voici quelques aspects déterminants pour adopter un comportement durable dans les techniques de soudage. Toutefois, la première étape consiste avant tout à bien choisir son système de soudage.